Conférence de Madame Manonmani RESTIF,
Conservatrice des Archives Municipales de Saint Malo,
Sous la présidence de Monsieur Taittinger, Maire du 16ème arrondissement de Paris,
Le lundi 29 mars, Mairie du 16ème
Le XVIIIème siècle est une période de sensible amélioration des conditions de voyages maritimes grâce à des progrès de l’astronomie nautique ( résolution du problème de la longitude grâce aux distances lunaires à partir de 1750) et des instruments de navigation avec en particulier l’invention de l’octant en 1732.
La connaissance des routes maritimes a ainsi pu être améliorée et des cartes et instructions nautiques éditées. La Compagnie des Indes a contribué à ce mouvement pour la connaissance de l’océan indien et de la mer de Chine, puisque, pendant la longue période de paix précédant la guerre de Succession d’Autriche, ses officiers furent les seuls à prendre la mer régulièrement.
Or, il y avait parmi eux quelques praticiens remarquablement formés aux sciences nautiques. L’un d’eux, Jean Baptiste d’Aprés de Mannevillette (1707 – 1780) consacra sa vie à améliorer la navigation sur la route maritime de l’Inde et de la Chine, et en collectant une large documentation auprès de ses collègues, qui lui permit de publier les deux éditions du Neptune Oriental en 1745 et 1775.
Ce premier atlas francais pour naviguer dans les mers de l’Inde était complété d’instructions nautiques. Il témoigne de la compétence et de l’aire d’influence de la Compagnie des Indes, puisqu’il est en effet remarquable pour toute la partie Ouest de l’océan indien ( Seychelles, Amirantes, Chagos) qui avait été explorée et cartographiée par les Français.
Le Neptune oriental servit de référence jusqu’à la publication des instructions de l’hydrographe anglais James Horsburgh dans les années 1820 – 1830.